A. Thompson & E. Prenowitz.

ASHLEY THOMPSON –

En 1985-1986, alors qu’elle était étudiante à Paris, Ashley Thompson a assisté au séminaire d’ Hélène Cixous, ainsi qu’à une représentation de la pièce du Théâtre du Soleil, L’histoire terrible mais inachevée de Norodom Sihanouk , roi du Cambodge. Ces expériences l’ont menée à consacrer sa vie à au Cambodge.

Après avoir été diplômée d’Histoire et de Littérature à l’Université d’harvard, (1988) Elle a travaillé 2 ans pour un programme éducatif sur le site 2 du camp de réfugiés cambodgiens situé à la frontière thaïlandaise.
Elle a obtenu un diplôme de Langue Khmère au Southeast Asian Studies Summer Institute (SEASSI, University of Hawai’i) en 1988, et un certificat supérieur de langue Thai au SEASSI, Cornell University, en 1990, où elle a reçu le prix Usha Mahajani en Etudes d’Asie du Sud-Est.

Elle a poursuivi des études supérieures à Paris, obtenant un Diplôme supérieur en khmer à l’Institut National des Langues et civilisations orientales (1991), une maîtrise en études indiennes à l’Université de Paris 3 (1993), et un doctorat sur l’études des femmes , sous la direction d’Hélène Cixous à l’Université de Paris 8 (1999). Sa thèse de doctorat, intitulée Mémoires du Cambodge,a exploré les pratiques commémoratives religieuses de la période post-angkorienne.
Ses premières recherches au Cambodge, de 1994 à 1997 ont reçues le soutien du département d’études de Sciences Sociales de New York.
Pendant cette période, puis en 1999-2001, elle a enseigné la civilisation khmère, en khmer, au Département d’archéologie de l’Université royale de Beaux-Arts de Phnom Penh, et ​​a été conseillère auprès des ministères cambodgiens de la Culture, de l’Urbanisme et de l’Aménagement du Territoire. Elle a participé à la création de l’organe national pour la gestion du site d’Angkor, travail au Cambodge soutenu par l’UNESCO.

De 2001 à 2004 , elle a été professeur adjoint au Département des études de l’Asie du Sud et du Sud-Est de l’Université de Berkeley, Californie. Depuis 2005, elle est chargée de cours à l’École des Beaux-arts, d’histoire de l’art et d’études culturelles à l’Université de Leeds. Elle a également enseigné en tant que professeur invité au Département d’études des femmes de l’Université de Paris 8 .
En tant que spécialiste des arts et littératures cambodgiens. Ses principaux sujets de recherche et d’enseignement portent sur des questions de mémoire et de transition culturelle. Son travail explore des pistes de comparaison des traditions «occidentales» et « orientales».

Ses publications :
Angkor. A Manual for the Past, Present and Future (co-auteur),UNESCO.
La Danse au Cambodge (co-auteur), Oxford University Press;
Calling the Souls. A Khmer Ritual Text, Reyum
“Terrible but Unfinished: Hélène Cixous’ Stories of History”, New Literary History .

Monter la pièce de Cixous au Cambodge a longtemps été l’un de ses rêves. Elle entrevit la possibilité de le réaliser, quand des artistes qu’elle avait connus enfants au site 2, ont fondé l’école d’Art Phare Ponleu Selpak à Battambang.
En 2007, Ariane Mnouchkine a répondu avec enthousiasme à sa proposition, et l’aventure a commencé à devenir réalité.

Ceux qui nous ont rejoint.

FESTIVAL SENS INTERDITS

Le festival Sens Interdits, initié par les Célestins, Théâtre de Lyon, est construit autour des
problématiques d’identités, de mémoires et de résistances. Il invite des artistes dont la démarche singulière les conduit à affronter passé et présent au moyen de l’arme la plus artisanale qui soit, le théâtre. Il s’agit alors d’un théâtre de l’urgence, d’un théâtre de nécessité, d’un théâtre profondément
politique et pourtant éloigné de toute idéologie et de toute propagande. Confrontés à la guerre, au nettoyage ethnique, à la paranoïa des despotes, à l’exil, à l’écroulement des valeurs humanistes, ces artistes résistent, explorent l’altérité et analysent l’impact de la culture, de la langue, de la religion, de l’appartenance ethnique sur le développement de leur vie et de leur société.
Suivant un rythme biennal, la prochaine édition du festival Sens Interdits se déroulera du 23 au 30 octobre 2013 à Lyon et en Rhône-Alpes. Comme en 2009 et 2011, nous souhaitons réaffirmer
l’essence politique du théâtre et montrer, sans tabou et sans approche idéologique, la diversité de ses formes selon les cultures et les latitudes, la permanence de sa vitalité et la singularité de sa force. Nous voulons également favoriser la circulation des oeuvres, des artistes et des publics en constituant sur le territoire de la métropole et de la région, un réseau informel et souple de partenaires composé de structures de nature, de taille, de statut, voire, de disciplines différentes.
Le festival a aussi pour ambition d’identifier et former des publics éloignés des pratiques
culturelles et de l’exercice de la citoyenneté au moyen de découvertes esthétiques, de thématiques les concernant au premier chef et de rencontres. Il doit susciter en outre de nécessaires débats sur les valeurs fondamentales de notre démocratie (laïcité, solidarité, liberté…), favoriser le dialogue interculturel et stimuler curiosité et tolérance par la diversité de la programmation.
Sens Interdits 2011 a rassemblé des artistes venus de dix pays – Afghanistan, Cambodge, Chili,
France, Mali, Pays-Bas, Pologne, République tchèque, Russie et Tunisie. Onze spectacles, dans des
registres esthétiques très différents, ont été accueillis sur douze scènes de l’agglomération lyonnaise et de la région Rhône-Alpes.
Parce qu’il est porteur des paroles qu’il donne à entendre, Sens Interdits renforce l’accompagnement des artistes invités par la mise en oeuvre de coproductions et productions déléguées. Dès 2009, le festival s’est positionné non seulement comme un lieu de diffusion mais également comme une instance de repérage et d’accompagnement des artistes (tournée de la troupe afghane du Théâtre Aftaab en 2009).
Pour son édition 2011, Sens Interdits a ainsi coordonné les tournées en France de deux spectacles: L’Histoire terrible mais inachevée de Norodom Sihanouk, roi du Cambodge – dont le festival est également l’un des coproducteurs –, mis en scène par Georges Bigot et Delphine Cottu et Comida alemana (Chili), mis en scène par Cristián Plana.
À partir des synergies créées sur un territoire, l’objectif est de proposer aux artistes un
accompagnement sur les plans administratif, technique, financier et humain afin de faciliter leur accès aux réseaux internationaux de création et diffusion, et de favoriser le développement de leur parcours professionnel dans leur pays d’origine et à l’international.
Ces compagnonnages ne pourraient se développer sans des partenariats fidèles avec des structures de diffusion en France et en particulier dans la Région Rhône-Alpes, des festivals « amis » ou
« complices » et le soutien affirmé des tutelles.
Dans la préfiguration des futures éditions, nous continuerons notre réflexion sur la mise en place d’actions au long cours offrant aux troupes repérées tout à la fois visibilité et amélioration des conditions de travail.

FESTIVAL DES FRANCOPHONIES
C’est sous la dénomination « Festival international de la francophonie » que Pierre Debauche, alors directeur du Centre Dramatique National du Limousin, a créé en 1984 le Festival, et en donne la direction à Monique Blin, son ancienne collaboratrice du Théâtre des Amandiers à Nanterre. En compagnie de Jean-Marie Serreau, ils avaient maintes fois rêvé d’un espace qui pourrait réunir différents artistes exerçant leur pratique théâtrale dans les pays francophones ; un espace qui verrait le jour dans une région de France et non pas à Paris, dans le droit fil de la décentralisation. Plus qu’un simple élément de diffusion théâtrale, Pierre Debauche affirme dès la première année le rôle d’échange et d’apprentissage que devra remplir ce festival :
« Les acteurs ne se contenteront plus de jouer, mais il s’établira entre le public et les comédiens et entre les troupes elles-mêmes, des contacts qui permettront que l’on se connaisse vraiment et que se crée une sorte de pédagogie Sud-Nord.»
Il énonce les pensées de base qui resteront comme le fil rouge de cet événement tout au long des années et que Monique Blin, de 1984 à mars 2000, continuera à développer :
. espace de rencontres d’artistes et de diffusion des œuvres théâtrales.
. priorité aux auteurs contemporains de langue française.
. ouverture de ce Festival sur le département et la région dans lesquels il est implanté.
. création de liens avec différents partenaires autour du concept de « la francophonie ».
En 1988, Monique Blin dote le Festival d’une Maison des Auteurs, lieu de résidence d’écriture pour des auteurs dramatiques francophones.
Ainsi, au-delà des milliers d’artistes et de centaines de spectacles francophones accueillis, le Festival a permis à des auteurs ou des metteurs en scène tels que Robert Lepage (Canada-Québec), Sony Labou Tansi (République du Congo), Werewere Liking (Côte d’Ivoire), Koulsy Lamko (Tchad), Wajdi Mouawad (Liban/Canada-Québec) et bien d’autres, de diffuser leurs œuvres pour la première fois en France.
D’avril 2000 à décembre 2006, Patrick Le Mauff dirige le Festival, dans le respect des missions qui sont imparties à cet événement et chemine sur de nouvelles pistes :
. la création d’un atelier de réflexion et de pratique sur la mise en scène (1 session par an),
. la création d’une nouvelle bourse d’écriture offerte par le Festival,
. et le développement de coproductions théâtrales avec d’autres festivals internationaux.
Le Festival entend également susciter des questionnements réguliers sur la notion de “Francophonie”.
Marie-Agnès Sevestre a succédé à Patrick Le Mauff en janvier 2006.

SOUTIENS

Avec le soutien de la Région Rhône-Alpes, de la Ville de Paris, du Ministère de la Culture et de la Communication, de l’Institut Français, de l’Organisation Internationale de la Francophonie et de l’Onda.
Lauréat du Trophée des Associations de la Fondation EDF (2011).
2012 prince Claus Fund Award.
Merci à Air France, l’Ambassade Royale du Cambodge en France, Théâtre national de Chaillot, lycée des métiers du bois Léonard de Vinci (Paris 15), Asian Cultural Council, British Academy, University of Leeds, World University Network.

Liste des personnages

LES PERSONNAGES DE L’HISTOIRE TERRIBLE…

PHNOM PENH

Madame Khieu Samnol, la marchande de légumes, mère de Khieu Samphan

Madame Lamné, la marchande de poissons, vietnamienne

Yukanthor, leur fils adoptif

LA MAISONNEE DE LON NOL

Le Capitaine Sim Narang, aide de camp

Le Capitaine In Sophat

Les Militaires

LES KHMERS ROUGES

Saloth Sâr

Khieu Samphan

Hou Youn

Ieng Sary

Ieng Thirith, épouse de Ieng Sary

LE CAMBODGE

LA MAISON ROYALE

Norodom Sihanouk, Roi puis Prince du Cambodge

Le Roi Défunt, Norodom Suramarit, père de Norodom Sihanouk

La Reine Kossomak, mère de Norodom Sihanouk

La Princesse, épouse de Norodom Sihanouk

Madame Mom Savay, ex-première danseuse royale

LES FIDÈLES ET LES AMIS DU ROI

Le Seigneur Penn Nouth, ministre et conseiller

Le Capitaine Ong Meang, aide de camp

Chea San, ambassadeur du Cambodge à Moscou

LES ENNEMIS DU ROI

Le Prince Sisowath Sirik Matak, cousin du Roi

Le Général Lon Nol

L’ambassadeur du Cambodge à Paris

LA MAISONNÉE ROYALE

Dith Boun Suo, serviteur du Roi

Dith Sophon, serviteur de la Reine Kossomak

Rama Mok, le musicien

Le Petit Musicien

Les Serviteurs

LA RÉPUBLIQUE DE LON NOL

L’Envoyé de Um Savuth

Cheng Heng, président de l’Assemblée Nationale

Long Boret, premier ministre

Saukham Khoy, président de la République

LES ÉTATS-UNIS D’AMÉRIQUE

Le Conseiller Henry Kissinger

Melvyn Laird, Secrétaire d’État à la Défense

Le Général Abrams, général en chef des forces américaines au Sud-Vietnam

Robert McClintock, ambassadeur des U.S.A. au Cambodge

Le Général Taber

Hawkins, agent de la C.I.A.

John Gunther Dean, ambassadeur des U.S.A. au Cambodge

Keeley, secrétaire de Dean

Pete Mc Closkey, Député Républicain

L’Envoyé des U.S.A. à Pékin

Le Secrétaire de l’Envoyé

L’UNION SOVIÉTIQUE

Alexis Kossyguine, premier ministre

L’Interprète

LA CHINE

Zhou Enlai, premier ministre

L’ambassadeur du Cambodge à Pékin

Etienne Manac’h, ambassadeur de France à Pékin

LE VIETNAM

Pham Van Dong, premier ministre de la République du Vietnam du Nord

Le Général Giap, ministre de la Défense et combattant en chef

des forces armées de la République du Vietnam du Nord

Le Général Van Tien Dung, son adjoint

AUTRES PERSONNAGES

Les Paysans

L’Ambassadeur du Japon au Cambodge

Le Marchand Chinois

Le Kamaphibal, cadre Khmer rouge

Chorn Hay, cadre Khmer rouge